recrutement d'un (e) Consultant (e) international (e) chargé (e) d’appuyer la mise en place et le développement de l’OVPCDP.

ANNEXE II : TERMES DE RÉFÉRENCE
Le Consortium ENA-CERGIED-CRASH, dans le cadre du projet « Appui à la mise en place et au développement de l’Observatoire de la Violence, de la Prévention de la Criminalité et de la Déontologie Policière (OVPCDP) » recrute un (e) Consultant (e) international (e) chargé (e) d’appuyer la mise en place et le développement de l’OVPCDP.
Informations utiles concernant le pays.
Le Tchad est un vaste territoire partagé entre le monde arabo-musulman et l’Afrique centrale. A l'instar d’autres pays de la sous-région et ceux de l'espace G5 Sahel, le Tchad traverse une situation sécuritaire particulièrement difficile. Depuis les années 1960, période de l’indépendance du Tchad, son histoire est jalonnée par de nombreuses crises qui l’ont entrainé dans des conflits de tous ordres : politique, sécuritaire et socioéconomique. Des crises qui se sont poursuivies au fil des années, avec la formation des groupes armés. Les troubles en Lybie, en RCA et au Soudan mais aussi la survenance, depuis le Nigeria, du groupe Boko-Haram autour du Lac Tchad, ont porté un coup fatal à un pays qui abritait déjà des réfugiés du Darfour et de Centrafrique, réfugiés tant climatiques que politiques. Le Tchad est peuplé d’environ 16 millions d’habitants dont 70% n’ont pas accès au système éducatif formel et vivent sous le seuil de la pauvreté avec moins de 2 dollars américains par jour. Ce qui place ce pays à la 187ème place sur 189 pays selon le rapport sur le Développement Humain 2020.
Situation actuelle dans le secteur concerné L’on constate une dégradation du système de sécurité intérieure au Tchad, marqué par une forte culture militaire, plus tournée vers la protection de l’Etat que sur celle des citoyens et de leurs biens. Le climat d’insécurité est largement soutenu par le contexte général d’impunité et de l’inefficacité de la chaîne pénale. Par conséquent, l’éthique et la déontologie qui devraient guider les actions des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) ne sont pas souvent respectées, laissant place à toutes formes de dérives sécuritaires. Ceci crée souvent des rapports de tension et de conflits entre les FSI et les populations. Par ailleurs, le secteur de la sécurité reste un domaine qui absorbe une part budgétaire importante de l’Etat, mais qui malheureusement peine à prouver son efficacité sur le terrain.
Les enjeux sécuritaires au Tchad sont tels qu’un programme spécifique, le Plan National de Sécurité Intérieure (PNSI), a été élaboré en 2014. Le PNSI a permis de déterminer onze (11) priorités dont la lutte contre le crime organisé, la gestion efficace des frontières, la lutte contre la corruption, la lutte contre le terrorisme, etc.
Parallèlement au PNSI, il y’à lieu de mentionner le Projet d’Appui à l’Amélioration de la Sécurité Intérieure au Tchad (PAASIT) qui est un projet s’inscrivant dans le Programme Indicatif National (PIN) du 11ème Fonds Européen de Développement (FED). Ce projet vise à dissiper le climat général d’impunité et d’insécurité par la régulation de l’institution de sécurité et un cadre opérationnel efficace selon trois axes d’appui en ligne avec les objectifs prioritaires du Plan national de sécurité intérieure (PNSI) qui sont : la gouvernance de la sécurité, le renforcement des compétences des forces de sécurité intérieure et l’amélioration des relations entre population et FSI